L’énergie Solaire en Arabie Saoudite

L’économie florissante de l’Arabie saoudite a été bâtie grâce au pétrole, mais ce pays sait que cette ressource n’est pas éternelle. Afin d’assurer son futur, ses dirigeants ont donc recherché un autre secteur énergétique riche en opportunités : celui des énergies renouvelables. Mohammed ben Salman, le Prince héritier, l’a d’ailleurs expliqué dans une interview du 5 février 2018 accordée au New York Times : « notre pays doit absolument diversifier son économie. Le solaire et l’éolien nous semblent être les secteurs les plus prometteurs ».
L’avantage certain que possède l’Arabie saoudite, c’est de bénéficier d’une autre ressource inestimable : son climat. Ses déserts immenses au taux d’ensoleillement important pourraient, en effet, devenir de parfaits sites pour la production d’énergie solaire et éolienne. Dans ce même entretien, le Prince ben Salman a annoncé que la compagnie saoudienne ACWA Power allait construire à Sakaka une ferme solaire capable d’alimenter 40 000 foyers en électricité. L’autre avantage de cette décision, c’est que le pays sera alors en mesure de réserver à l’exportation davantage de pétrole.

Un budget de 300 Millions de Dollars

Le budget octroyé à la construction de la ferme de ACWA Power s’élève à 300 millions de dollars. Cet effort important marque bien le début d’un tournant économique indispensable pour la pétromonarchie. Le pays a construit sa richesse sur l’or noir dont il est actuellement le premier exportateur mondial. Mais cette ressource ne pourra pas soutenir l’économie du pays pour toujours. De plus, ces dernières années, les coûts d’implantation et d’exploitation des installations d’énergie solaire et éolienne sont fortement en baisse

Le ministre de l’Énergie, Khaled al-Falih, est l’un des promoteurs de cette nouvelle dynamique. À l’est du pays, la zone de Dhahran accueille désormais de nombreux laboratoires dédiés à la recherche et au développement des énergies renouvelables. La tâche reste néanmoins difficile. Le royaume Saoudien s’est fixé pour 2020 des objectifs ambitieux : des investissements d’environ 7 milliards de dollars avec à la clé de nombreuses passations de marchés. Il reste néanmoins à observer comment va s’effectuer cette transition, lorsque l’on sait que le secteur pétrolier occupe une importante partie de la population du pays et que les mécanismes d’appel d’offres ont déjà fortement été critiqués pour leur manque de transparence.

 

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Patrick

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